Bonjour
Au fil des sorties de pêches en bateau ou des rochers , je mettrai en ligne les meilleures photos . Merci d'en faire autant ,ainsi que vos astuces de pêche .
À bientôt .
Alain
Pélamide
Sortie en mer face à l'aéroport. John pêcheur en mer et lac.
Résultat plusieurs Pélamides dont celle là de 9,8kgs, péché avec un Raglou de 85mm et une bombette.
Technique de pêche au Tenya
Le Tenya : Cocktail leurre et esche « made in Japan »
Encore une de ces nouveautés venues d’Asie, me direz-vous !
Eh bien, pas tout à fait, je dirais plutôt qu’il s’agit là plutôt d’un mode de pêche traditionnel voire ancestral au Japon astucieusement remis au goût du jour par les firmes halieutiques. Il ne s’agit pas, en effet, d’un leurre au sens strict du terme mais plutôt d’un dispositif permettant d’animer correctement un appât sur le fond.
L’ensemble constituant le « Tenya » est composé de trois éléments essentiels :
• un plomb équipé d’un anneau destiné à attacher le corps de ligne, de forme tronconique à large base pour le modèle classique ou plus cylindrique pour une autre variante du « Tenya » appelée « Kabura ».
• un hameçon principal, courbe, solidaire du lest, destiné à assurer une bonne présentation de l’esche et la prise des plus gros poissons.
• un hameçon dit « voleur » destiné à verrouiller l’appât préalablement enfilé sur l’hameçon principal et à assurer les prises des poissons chipoteurs comme les sparidés.
Les principaux appâts à utiliser pour ce type de pêche sont la crevette fraîche, la lanière de seiche ou de maquereau, les petites gambas congelées. Ils devront tous être soigneusement enfilés sur l’hameçon principal ; l’hameçon « voleur » sera ensuite dissimulé à l’extrémité supérieure de l’appât. Il interdira ainsi aux poissons de déchiqueter l’appât sur l’hameçon principal sans se faire prendre. Les dorades sont
des expertes dans ce genre d’exercice !
L’animation de ce « leurre-appât » devra être minimaliste, faite de contacts fréquents avec le fond et de brèves et lentes remontées au-dessus du fond. Il s’agit de simuler du menu fretin en quête de nourriture sur des zones riches en zooplancton.
Tous les poissons sont réactifs à cette technique ; tous les sparidés, auxquels ce mode de pêche est initialement destiné, mais aussi le rouget grondin, la vieille, la rascasse, le lieu et même le bar… En fait, toutes les espèces sont susceptibles de succomber à cette technique qui peut paraître rudimentaire mais qui s’avère, à l’usage, subtile et efficace.
On pêchera essentiellement en dérive sur des fonds se situant entre 10 m à 30 m, sur les tombants de roches, les proximités des épaves, les gravières ou des ridins. Quel qu’en soit l’origine (marée, up welling, …), la présence de courants, toujours synonymes d’apports, nourriciers, sera plus que jamais déterminante.
Cette technique, à priori rustique, utilisée depuis très peu de temps en France, s’avère terriblement efficace en Atlantique comme en Méditerranée. Si vous n’êtes pas convaincu, lors d’une prochaine sortie de pêche à la dorade, faites l’essai ! Vous constaterez très vite l’efficacité extraordinaire de ce mode de pêche.
À bientôt pour d’autres aventures halieutiques.
Alain
La pêche à la moule à la pierre
Voilà un petit rappel pour s’initier à cette pêche passionnante qu’est la pêche à la moule à la pierre ; elle est utilisée la plupart du temps pour essayer d’attraper de la dorade en bateau. Cette pêche typiquement Méditerranéenne nécessite quand même un minimum de matériel, le plus gros investissement étant le bateau, le but de cette pêche étant de poser la pierre accompagnée de la moule sur l’eau pour la faire descendre jusqu’à toucher le fond.
Il sera garni d’un fil en nylon ou en fluoro, ou les deux à la fois (corps de ligne en nylon et bas de ligne en fluoro).
La canne sera une canne à buscle
d’un minimum de 2m10. Il n’est pas nécessaire de mettre une fortune dans la canne et le moulinet. La canne présentée est un produit pur marseillais qui a été mise au point pour cette pêche et coûte dans les 40 €. Quant au moulinet, il a couté 10€ (en promo).Ce n’est pas pour faire de la pub mais juste pour montrer que le matos est à la portée de tous.
Un salabre
fera partie du matériel indispensable si les plats bord du bateau sont un peu haut par rapport à la surface de l’eau. Je sais que beaucoup préfèrent passer la main par dessous jusqu’à prendre le poisson par les ouies, mais chacun sa technique.
Pour les hameçons, il y a plusieurs écoles : hameçon à palette ou petit trident. Le choix de la grosseur des hameçons se fera en fonction de la grosseur des moules et suivant les marques : entre le 4 et le 1 pour l’hameçon, et n°14 pour le trident. Personnellement je préfère l’hameçon à palette monté sur un bas de ligne en 22/100 d’une longueur d’environ 1,50m à 2m avec un petit émerillon à agrafe ou baril. Il faut aussi se procurer des élastiques pour pouvoir attacher la moule à la pierre.
Vient ensuite ce qui coûte le moins cher, le lest pour descendre rapidement la moule au fond et éviter de se la faire manger par d’autres poissons pendant la descente.
En l’occurrence, en ce qui nous concerne, nous utiliserons des pierres, leur grosseur étant aléatoire.
La pierre doit être sensiblement de la même taille que la moule qui va servir d’appât, plus ou moins grosse, suivant à quelle profondeur on pêche.
On aura pris la peine de ramasser les moules qui serviront d’appât avant la partie de pêche.
Souvent, quand il en reste après la partie de pêche, on conserve les moules sous le bateau pour la fois suivante.
Le montage :
C’est la partie la plus délicate mais aussi la plus importante, appelée « Eschage de la moule »
1. Ouvrir la moule avec la lame du couteau
2. jusqu’au 3/4 seulement.
3. Prendre l’hameçon et piquer une première fois dans le nerf blanc de la moule
4. et le sortir complètement
5. repiquer la moule une deuxième fois
6. puis une troisième fois comme pour coudre la moule
7. et cacher le montage en tirant sur le fil et faire sortir la pointe de l’hameçon
8. Je vous présente le montage de l’élastique sans la moule pour mieux distinguer la disposition de l’élastique
et l’envers
9. avec la moule ca donne
10. le fil rouge c’est pour mieux voir
Voilà un aperçu pour pouvoir débuter correctement la technique de la pêche à la pierre.
Bien sûr, les montages sont grossiers pour avoir une meilleure visibilité.
Un petit conseil quand même : ne pas oublier de vérifier l’état du bas de ligne à chaque remontée, surtout les 20cm qui précèdent l’hameçon, ou après chaque prise car celui-ci peut se râper assez vite.
Vous m'en direz des nouvelles.
Bonne pêche à tous
Alain
Les cannes monobrin
En quelques années, la pêche aux leurres a énormément évolué, autant en matière de leurres qu’en matière de cannes. On est passé des anciennes cannes de trois mètres à des cannes courtes ultra maniables et très légères. Parmi ces cannes courtes, on peut noter la généralisation des cannes monobrins. Cette caractéristique est-elle un réel avantage par rapport aux cannes en deux brins ?
Les cannes courtes sont beaucoup plus adaptées aux maniements des leurres que les cannes longues. Les avantages sont multiples : légèreté, maniabilité, facilité d’animation du leurre (déplacement du scion plus facile à gérer qu’avec une canne longue), bras de levier plus court pour les combats… On dira pour simplifier les choses, qu’une canne est courte si elle mesure moins de 2,5m. Bien sûr, il existe quelques exceptions qui confirmeront la règle. En effet, si vous pêchez le bar en waders dans les parcs à huîtres, vous serez à l’aise avec une canne dont la longueur sera comprise en 2,4 et 2m. Mais à l’inverse, si vous pêchez du bord en Bretagne par-dessus les gros blocs de la côte de granite rose, vous aurez nécessairement besoin d’une canne de 2,7 à 3 mètres pour arriver à soustraire votre bannière des rochers.
Les différents types d’emmanchements
La plupart des cannes à leurres sont composées de 2 brins égaux. Ces deux brins peuvent s’emboîter l’un dans l’autre selon trois principes différents : l’emmanchement droit, l’emmanchement inversé ou le spigot. L’emmanchement droit est le scion qui vient rentrer dans le talon. Le diamètre du scion étant plus faible que le plus petit diamètre du haut du talon. C’est un type d’emmanchement que l’on peut trouver sur des anciens modèles de cannes en fibre de verre ou sur les cannes en bambou refendu. Mais nous allons voir un peu plus loin que l’emmanchement droit a été remis au goût du jour… Sur les cannes à emmanchement inversé, c’est le scion qui vient couvrir l’extrémité du talon. Le diamètre bas du scion est donc supérieur en diamètre à celui du haut du talon de la canne. Le spigot est un morceau de carbone, pouvant être plein ou creux, qui va relier le talon au scion de la canne. Le blank (la partie en carbone de la canne) a été coupé en deux, le tube de carbone (le spigot) est collé dans le talon et s’emboîte dans le scion. Dans ce cas, le diamètre du scion et du talon sont similaires au niveau de l’emmanchement.
Avantages et inconvénients de ces emmanchements
L’emmanchement droit, quand il est placé en milieu de canne, crée une surépaisseur importante qui donne une zone dure qui brise l’action du blank. L’emmanchement inversé est très fiable, très solide et insensible à l’usure : quand les brins s’usent, le talon entre un peu plus profondément dans le scion et compense la perte de matière. Mais il peut modifier l’action des cannes destinées aux pêches légères, c’est pourquoi il est le plus souvent utilisé sur les cannes destinées à des pêches fortes. L’emmanchement par spigot est plus technique à mettre en oeuvre mais il permet de préserver au mieux l’action des cannes de puissance faible à moyenne. Par contre, il est plus fragile et sensible à l’usure. Les constructeurs gardent toujours sur les spigots un centimètre de carbone libre afin de compenser une future usure. En fait, c’est assez rare d’user complètement un spigot (jusqu’à ce que le talon et le scion se touchent). Malheureusement, la canne tombe souvent sur un « accident de parcours » avant cette échéance… En résumé, quel que soit le type d’emmanchement, il va toujours modifier en partie l’action de la canne.
Simplicité rime avec efficacité !
En règle générale, les solutions les plus simples sont souvent les meilleures. Cet adage est particulièrement vrai en ce qui concerne les cannes : une canne en un seul brin sera toujours plus performante qu’une canne en plusieurs brins. Nul besoin d’explications ultratechniques, ni de formules mécaniques complexes, cette constatation est évidente et saute aux yeux. Une canne monobrin sera :
- Plus légère, car les emboîtements quels qu’ils soient ajoutent toujours un petit surplus de carbone.
- Plus puissante qu’une canne similaire en deux brins, car il n’y a aucune perte de force dans une liaison.
- Plus solide, car les emmanchements sont des points de faiblesse - Plus précise dans les lancers. En effet, le nerf du blank est respecté sur sa totalité et les torsions sont moindres.
- Son action sera complètement préservée du fait d’un blank de carbone monobrin.
- Meilleure en distance de lancer du fait de l’absence d’emmanchement qui absorbe une partie de la restitution des forces.
- Plus sensitive. En effet, la moindre petite touche est directement transmise dans la main du pêcheur.
En bref, une canne monobrin est plus performante, et de loin, qu’une canne multibrins !
Peut-on sentir la différence ?
C’est une question importante : peut-on sentir la différence dès la prise en main entre deux cannes (l’une en 2 brins et l’autre monobrin) de même puissance annoncée et de même longueur ? Sans parti pris et en toute objectivité : oui ! La différence se ressent très rapidement. Les cannes monobrins sont plus légères et généralement équilibrées différemment. Quand vous prenez en main une canne en deux brins (sans moulinet), elle a souvent tendance à « piquer du nez ». C’est une sensation due au poids situé vers le scion. Cette sensation est inexistante sur les cannes monobrins. L’autre sensation que l’on ressent immédiatement est une impression de « raideur ». A la prise en main, les cannes monobrins donnent l’impression d’être plus raides que leurs homologues en deux brins. En réalité, la force est mieux répartie sur l’ensemble du blank et cette sensation est souvent due à une différence d’action. Généralement les cannes monobrins sont plus rapides que les deux brins. Donc pour une puissance annoncée similaire, la canne monobrin vous donnera une impression plus importante de « raideur ».
Un problème d’encombrement
Il faut bien qu’il y ai un désavantage aux cannes monobrin…et celui ci est majeur : l’encombrement ! En effet, le problème du transport est le seul point noir. Autant il est agréable de pêcher avec une canne monobrin de 2 mètres, autant la transporter devient rapidement un casse tête. C’est d’ailleurs pour cette raison que seule les cannes de 2,10 mètres et moins sont déclinées dans des versions monobrin. Cette longueur correspond à peu près à celle de la plupart des habitacles des véhicules. Mais en réalité, l’avantage d’une canne monobrin pour les pêches en eau douce est surtout valable pour des longueurs de 2,10 mètres et moins. En effet, sur des cannes de 2,40 mètres ou 2,70 mètres, le poids de l’emmanchement, ainsi que son influence sur l’action de la canne, sont dilués sur la longueur et se révèlent moins gênant que sur une canne plus courte.
Le talon amovible : une solution !
L’une des solutions trouvées par les fabricants pour limiter ce problème d’encombrement est d’intégrer un talon amovible. Le blank reste en un seul tenant (donc monobrin avec tous les avantages), mais il vient s’emboîter avec un emmanchement droit dans le talon, qui comprend seulement les poignées et le porte moulinet. On peut gagner facilement, suivant le type et la puissance de la canne, de 35 à 60 cm d’encombrement en moins. C’est la solution que l’on trouve en France sur la plupart des cannes de plus de 7 pieds (2,10 mètres) comme celles distribuées par Illex, Sakura, Smith, Zenaq, Tenryu et bien d’autres. Comme nous l’avions vu auparavant, l’emmanchement droit modifie d’une façon importante l’action des cannes. Mais étant donné que le blank s’emboîte dans le talon de la canne et que cette partie précise n’est pas amenée à plier, le problème ne se pose plus. De nombreuses cannes pour l’eau douce sont montées selon le principe talon + blank. Mais c’est pour les pêches exotiques très fortes que cette solution est la plus employée. Les sollicitations mécaniques sont tellement fortes, les poissons tellement puissants et les puissances de freinages tellement importantes que seules les cannes monobrin tiennent le choc.
Que choisir ?
En termes de pêche, la réponse est évidente : les cannes monobrins surpassent de loin les autres cannes en plusieurs brins. Mais ceci est valable pour les cannes de 2,5 mètres et moins. En fait, l’idéal serait de posséder des cannes monobrins ainsi que des cannes de même puissance en deux brins pour les voyages. Ceci étant bien sûr simplement limité par le côté financier ! Les cannes monobrins viennent réellement d’apparaître en France depuis 2 années et encore peu de pêcheurs en sont équipés. On trouve d’excellentes cannes monobrins très bien montées pour moins de 200 euros. Il existe pour toutes les pêches aux leurres que nous pratiquons en France ou à l’étranger des cannes monobrins appropriés, de la truite en passant par le brochet ou le bar. Essayez une canne courte monobrin, elle vous semblera trop courte les dix premières minutes et vous ne pourrez plus vous en passer après quelques heures d’utilisation !
Alain
Débuter avec les Raglous
Le Raglou fait parti de la famille des leurres souples. C'est un produit de la marque Ragot. Il imite la forme de petits poissons ou alevins. Très utilisé, c'est un grand classique de la pêche au leurre. En effet il est très efficace en toutes saisons pour tous les poissons. Ce qui le rend si attractif vis à vis des prédateurs est sans aucun doute la forme de sa queue qui frétille à la moindre sollicitation.
La canne
Pour les raglous l'idéal est une petite canne à lancer léger, capable d'envoyer de petits poids. Il existe aujourd'hui des cannes assez polyvalentes capables d'envoyer des poids de 7 à 30g, ce qui vous permettra par la suite d'enchaîner avec d'autres types de leurres.
Les différentes tailles et couleurs
Ils existent en plusieurs tailles allant de 5,5 cm à 16 cm. Outre les couleurs classiques, blancs, bleu, gris, et rose, il existe aussi en phosphorescent. Chaque pêcheur a ses préférés, en fonction de l'eau, du moment dans la journée, des poissons visés.
Les hameçons plombés (ou speed)
Il existe plusieurs montages pour envoyer ces petits bouts de plastique très légers. Un de ces montages consiste à remplacer l'hameçon d'origine par un hameçon plombé (la rangée du milieu sur la photo en montre quelques exemples). Ainsi, grâce au poids du plomb vous pourrez propulser votre raglou à bonne distance.
Pour un bon montage il faut que le plomb de l'hameçon soit en harmonie avec la taille du raglou. Pour un petit raglou de 5,5 cm un hameçon plombé de 1,5 g conviendra très bien, et sera expédié à 6m du bord avec une canne à lancer souple. Sur du 6,5 cm on mettra 3 ou 5 g, etc. Sur la photo ci contre on voit bien différents montages.
Attention, quand vous achetez des raglous ils sont montés avec des hameçons simples orientés vers le bas. Pour les hameçons speedés (= avec plomb) il faut que l'hameçon ressorte vers le haut pour faire nager le raglou dans le bon sens. Il suffit de repérer d'abord où doit sortir la pointe du raglou, puis enfiler le raglou sur la pointe et la faire ressortir à cet endroit. On crée donc un autre trou en perçant avec la pointe de l'hameçon.
Toutefois, monter un raglou à l'envers n'est pas forcément gênant. La nage est changée mais toujours aguichante pour le prédateur. A vous de faire des essais.
A la bombette ou au bulrag
Un autre montage consiste à utiliser une bombette ou un bulrag afin de propulser encore plus loin le raglou. La bombette doit rester discrète, donc de préférence transparente. Le poids peut varier de 10 à 20g environ suivant la distance souhaitée et les conditions de vent. Elle peut-être remplacée par un burag (précision le bulrag est flottant), qui est plus lourd et s'envoie plus loin, généralement grâce à des cannes de 3m ou 3m30 voire plus.
L'utilisation de la bombette doit être privilégiée lorsque l'on veut allonger la distance de lancer. Par exemple pour longer un épis rocheux depuis une plage, ou face au vent. Il existe trois types de bombettes : flottantes, semi plongeantes (ou "suspending") et plongeantes.
Pour le montage c'est simple : on enfile la bombette (tige d'abord) puis une perle molle qui sert d'amortisseur et un petit émerillon (les émerillons barils sont plus fiables que les émerillons agrafes). Avec ce noeud par exemple. Puis on fixe un bas de ligne, avec un nœud coulissant comme ici, de préférence en fluorocarbone, de 1,50 à 3m. On attache le raglou avec un nœud coulissant (raglou avec hameçon d'origine de préférence).
Attention ! Pour la longueur du bas de ligne, on se met à la place du poisson !!! Si il est calé au fond, et que vous passez 3 m au dessus de lui, il ne faut pas qu'il ait encore dans son champs de vision le raglou et la bombette ! D'où la longueur de 3 m en bas de ligne utilisé par bien des pêcheurs : au moins on est surs qu'il ne peut voir les deux en même temps. D'autre part, avec une bombette flottante ou un bulrag on gagne en discrétion, en effet le loup perd 70% de son acuité visuelle quand il scrute la surface. Pensez-y !
Les nages
Rien n'est plus simple : une fois que l'on a fait quelques tests, on voit comment la queue du raglou frétille, et à quelle vitesse il faut ramener pour éviter qu'il ne coule pas trop. Ceci dit il est rare d'accrocher avec un raglou speedé étant donné qu'il n'y a qu'un hameçon et que celui-ci est orienté vers le haut. Lorsqu'on touche par mégarde un rocher, il suffit d'un petit coup de scion pour vite le faire décoller.
Pour le loup j'ai remarqué qu'une nage saccadée, dans les eaux calmes est plus prenante. Dans les vagues plutôt en linéaire. Pour le séverau le plus petit et le plus lentement possible, en linéaire.
Les poissons ciblés
La nuit, sous les sources de lumières (lampadaires, phares, éclairages) on fera des séveraux. L'animal se laisse souvent prendre ce qui procure de belles joies pour débuter au leurre. Un petit raglou speedé de 5,5 cm ou 6,5 cm ramené lentement vous procureront de petits bonheurs. On peut aussi en approchant prés du fond prendre une rascasse. Parfois ce sera un calamar qui viendra s'agripper, et là, si vous arrivez à le sortir vous serez champion ! Avec un seul hameçon, il vaut mieux ne pas avoir vu trop petit et attendre un peu avant de ferrer doucement. Et puis un jour, pourquoi prendre un beau loup ou même un barracuda ? La balle est dans votre camp, alors bon apprentissage, celui-ci est sans aucun doute le plus simple et le moins onéreux !
Alain
La pêche de la dorade royale (daurade royale)
La dorade royale (daurade royale)
Description
On la reconnaît aisément à son reflet doré entre les deux yeux. D'où son surnom "la belle aux sourcils d'or". Elle a aussi une tâche typique sur le côté, entre l'ouie et la nageoire. Sa mâchoire est puissante, composée de molaires sur plusieurs rangées. Cela lui permet de broyer les coquilles et carapaces.
Maille
En méditerranée, sa maille est de 20cm. La dorade peut atteindre des tailles impressionnantes et jusqu'à peser... plus de 7 kilos !
Technique à privilégier
Il y a le surf casting qui donne de bons résultats, mais le plus simple et le plus classique c'est en callée avec un montage coulissant et un vers bien présenté. La dorade est méfiante. Pour repérer les touches rien de tel qu'un écureuil, avec le frein complètement desserré pour que la dorade ne sente aucune résistance.
Voici le montage le plus couramment utilisé :
Plombée coulissante
Matériel conseillé
- plomb olive de 10 à 40g, suivant la distance recherchée.
- perle servant de protection au nœud
- émerillon baril (moins de risque d'emmêlement - l'empile se fixe avec un nœud coulissant) ou émerillon agrafe (plus pratique pour fixer l'empile grâce à une boucle)
But recherché
- discrétion : le poisson en tirant sur l'appât ne sent pas la résistance du plomb puisque le fil coulisse dans celui-ci.
Habitudes alimentaires
Vers, mollusques, coquillages, crabes, crustacés. Parfois de petits poissons. Sa physionomie est destinée à la fouille du fond. Généralement quand elle a trouvé sa proie, elle la prend, si nécessaire la broie, avant de la manger.
Spots à privilégier
Spots présentant de la vase. Et bien entendu partout ou il y a des rochers c'est intéressant car elle vient y chercher des crabes ou coquillages.
Saison
Du printemps à l'automne. Ses passages importants sont en avril où elle sort des étangs. Jusqu'en octobre elle approche la côte.
Meilleur moment dans la journée
Généralement une heure après le lever du soleil et une heure avant, voire aussi en plein midi. C'est très facile de repérer les passages des dorades "portion" : y'a pas mal de touches pendant une bonne 1/2 heure puis plus rien. Une fois le moment repéré, il suffit de se présenter avec les meilleurs appâts et des montages irréprochables pour les pêcher. Il se fait aussi de belles dorades de nuit, mais c'est de jours qu'elles sont le plus actif. Une astuce : bien noter les marées, lorsqu'il y a des touches. Elles jouent un rôle non négligeable.
La touche et le ferrage
Il ne faut pas ferrer de suite à la touche car la dorade recrache souvent, avant de manger l'appât un peu plus loin. Il faut que l'écureuil soit bien monté, une fois franchement ou plusieurs fois si pas franc, avant de ferrer. Sauf si vous pêchez au crabe, car étant donnée la carapace, la dorade va l'éclater d'un coup de mâchoire puissant, ce qui aura pour effet de le désagréger et de libérer l'hameçon. Il faut dans ce cas ferrer immédiatement à la touche, au moment ou la dorade donne un coup de mâchoire pour avoir une chance de la piquer. Pour cela il faut être canne à la main, avec le fil tenu à la main.
Alain