Pêche au jig ou jigging : Technique de pêche !
La pêche au jig connait un engouement certain en France mais que ce cache-t-il derrière le mot Jigging et comment pratiquer cette technique de pêche ?
Qu’est-ce que le Jigging ou pêche au jig ?
Comme beaucoup de technique de pêche, la pêche au jigging nous vient du Japon ou elle est pratiquée déjà depuis de nombreuses années. Chez nous en France, les pêcheurs ont longtemps boudé la technique du jigging mais, forcé de constater l’efficacité de cette technique, quelques pêcheurs se sont renseignés et lancer !
Aujourd’hui et depuis un an déjà, l’engouement pour le jigging est grandissant et le marché se développe très rapidement. Certainement due à la facilité de mise en œuvre de cette pêche mais également à la capture régulière de gros poissons !
La pêche au jig est à la base une technique de pêche en mer (madai jig, inchiku jig ou encore jig casting) mais si ça marche en mer cela doit marcher en eau douce et l’idée fait de plus en plus son chemin avec des jigs adaptés à l’eau douce comme des micro jig ou encore les jigs à brosse. De plus, la technique du jigging voit arriver de nombreux dérivés comme la plus célèbre et la plus tendance le shore jigging : il s’agit d’une technique permettant de pêcher du bord avec de petit jig et quasiment à l’horizontale !!!
Vous l’aurez compris, le jigging c’est la technique de pêche du moment. Elle est accessible à un grand nombre de pêcheur et surtout elle s’adresse aussi bien au débutant qu’au pêcheurs expérimentés.
Quel matériel pour la pêche au jig ?
Avec la multiplication des dérivés du jigging, il est maintenant compliqué d’acheter son matériel sans faire d’erreur, tout simplement parce qu’à la base le jigging est une pêche lourde tourné vers la pêche exotique, où il n’est pas rare de prendre des poissons dépassant les 20kg !
Pour ce type de jigging il vous faut du matériel robuste comme une canne à jig d’une puissance de 80 à 150gr et un moulinet d’une capacité d’au moins 300 mètres avec un très bon frein.
De nos jours il est très facile de trouver des jigs de 5 à 60gr. le marché a bien évolué et du coup vous pouvez très bien pratiquer cette pêche avec une canne à leurre traditionnelle et un moulinet en taille 2500. C’est ce qui l’a rendu accessible à tous et qui a fait grandir son engouement en France ! Une canne casting est tout aussi bien adaptée ;) !
Comment choisir son jig ?
Une question qui revient souvent ! Pour ma part j’adapte le choix de mes jigs au matériel que je possède déjà, je dépasse rarement 80gr en grammage car je pêche dans moins de 70 mètres de fond et surtout dans des zones ou le courant est faible.
Un échantillon de jig allant de 5 gr à 60gr permet de répondre à de nombreuses situations aussi bien en pêche en mer qu’en eau douce. Les petits jig ou micro jig peuvent permettent de pratiquer le shore jigging du bord, les plus gros sont utilisés dans des zones profondes ou à la verticale en bateau.
La couleur, éternelle question également : Faite simple, les couleurs naturelles comme le bleu, le vert ou encore le blanc devrait très vite séduire bar, lieu, sériole et pourquoi pas perche et brochet.
L’armement est fonction du style de pêche et de l’environnement. Un jig peut être monté avec un hameçon triple, un hameçon simple ou encore le célèbre assist hook idéal quand la concurrence est rude.
Quelques jigs que j’aime utiliser !
Le Bony de Hart
Mon tout premier jig en 18gr mais dispo également en 28 et 40gr. Redoutable en mer, il m’a très vite fait apprécier le jigging. Une descente surprenante, un jig simple et disponible en cinq couleurs rien à redire !
Les Ron Thompson Herring
Redoutable en mer, il est disponible en quatre grammages différents, sa forme particulière le fait papillonner à chaque descente : l’attaque se produit à ce moment ! Cinq couleurs également et un jig pas cher, seulement 5 à 6€.
Le Weepy de Hart
Un jig lourd pour les pêche très profonde ou avec beaucoup de courant, disponible en 5 tailles avec des grammages allant jusqu’à 150gr ! Simple mais terriblement efficace.
Vous l’aurez compris le jigging ou pêche au jig est une technique de pêche très efficace en mer comme en eau douce ! Elle permet de capturer de nombreuses espèces différentes qui ne résiste pas longtemps au jig comme le pagre, la sériole, le denti, le barracuda, le bar ou encore les différents thonidés. En eau douce, la perche fond littéralement sur les micro jig.
Si vous ne pratiquez pas encore la pêche au jig, je vous conseille de très vite essayer, c’est une pêche sportive qui renferme de nombreuses surprises et qui vous séduira à coup sûr !
Le SPEED Jigging"
Origine
Le JIGGING, « Speed jigging, deep jigging, butterfly jigging, vertical jigging, yoyo jigging » sont tous les noms utilisés pour désigner cette technique de pêche trouvant ses origines en Polynésies. Rencontrant une hausse phénoménale en Asie, Europe, Océanie, USA et maintenant au Canada. Cette technique permet de pêcher verticalement les gros poissons de fond, normalement réservé aux pêcheurs avec des équipements lourds. Repris en 1990 par un japonnais « Yoichi Mogi », il fut l’instigateur de la plupart des nouveaux équipements de Jigging (Canne, moulinet, leurres JIG) et a popularisé le style de pêche « Japanese Jigging ».
Permettant d’explorer des zones de pêche que les autres techniques ne peuvent pas souvent atteindre. Le Jigging vise à placer un leurre là où les poissons sont situés. Le secret est d’avoir un guide sachant manoeuvrer le bateau afin de placer le jig au-dessus des poissons, pour cela il doit calculer la force du courant et les vents, afin de laisser assez de temps au JIG d’atteindre sa cible. Par la suite, c’est l’habilité du pêcheur qui fera la différence.
Comment
Pour Jigger, on descend un leurre de métal (appelé JIG) vers le fond et on le remonte vers la surface à vitesse variable tout en l'animant, on travaille la colonne d'eau. Lors de mon dernier voyage au Mexique, tous les prédateurs se situaient entre 80 et 130 mètres de fond, on laissait descendre les leurres jusqu'au fond et on le remontait le leurre jusqu'au tier (30-40 tours de manivelle), puis on le laissait redescendre de nouveau jusqu'au fond, on répéte ce manège jusqu'à la touche. Avec un manche plus long, la canne de jigging est normalement calée sous le bras ou reposée sur une ceinture de combat (Baudrier), on anime la canne de haut en bas, tout en récupérant du fils. L'action générée par ce mouvement, remonte le leurre par saccade tout en lui donnant une illusion de vie. La vitesse de récupération peut être rapide, lente ou par longue tirade. Le Jigging n’est pas une pêche reposante et nécessite un effort physique, exigeant aussi des équipements adaptés.
Choix de la canne
Une canne de « JIGGING » est normalement plus courte, plus souple (avec une action parabolique), plus résistante et doter un manche plus long, vous permettant de pêcher sans trop vous fatiguer. On retrouve des cannes conçues pour moulinets conventionnel ou « Spinning ». Le choix de la canne est basé sur les critères suivants : poids de la canne, force de freinage, poids des leurres supportés et l’action. On recherchera un équilibre entre la solidité et la souplesse de la tige, une harmonie entre la canne et le poids du moulinet, on ne veut pas se retrouver avec une canne qui ressemble à une barre d'acier ni un « brin de spaghetti ». L'utilisation d'une canne de traîne ou d'un lancer léger n'est pas recommandé, car vous vous fatiguerez très vite et vous regretterez votre choix économique. Le manche est souvent trop court, le support du moulinet est mal placé, la canne trop rigide ou trop molle pour bien animer le JIG, alors vous n'arrêterez pas de compenser en vous fatiguant très vite. Certes les bonnes cannes de JIGGING sont plus chers, mais elles comblent réellement un besoin et non un simple caprice. Elles sont souvent fabriquées dans des composites de très haute qualitée afin de résister aux torsions engendrés par les gros poissons de fond tout en restant souple et légère.
Moulinet
Le moulinet devra être solide avec un bon frein, sinon vous allez seulement pêcher une seule fois. On ajustera le frein à 30% de la force du fils, évidemment la force de freinage devra être aussi adapté à la force de la canne. Exemple : si on utilise un fils de 50 lb test, le frein sera réglé à 15 lb et on vérifiera que la canne supporte au moins une charge moyenne (LOAD) de 15 lb. J'insiste sur la solidité du moulinet, car les poissons sont généralement plus gros et plus fort. En moulinant toute la journée, en bougeant la canne de haut en bas, le mécanisme du moulinet est mis à rude épreuve. On favorisera des moulinets conçus spécialement pour ce type de pêche. De plus, il faut vous assurez que le fils placé dans le moulinet soit embobiné de façon compact, c.a.d. lorsque vous placez le fils dans le moulinet, ce dernier doit être embobiné sous pression (5 lbs).
Leurre JIG
Leurres de jigging pour la pêche en mer, ils sont faits pour la pêche verticale dans les parties profondes de l'océan, là où d'autres techniques sont moins productives. Habituellement, les grands poissons pélagique restent près du fond pendant la journée, le seul moyen de les attraper, c'est de présenter un leurre dans leur zone de confort. Il n'aiment pas trop la lumière, préférez les zones plus profondes avec une eau plus fraîche, la pêche verticale ou de pêche au jigs est la technique la plus productive pour les poissons de grandes tailles surtout dans les zones sur-pêchées.
Les jigs sont généralement fabriqués en métal, poids entre 100 à 300 grammes. Il existe principalement deux types de JIG sur le marché, les "Center weight", où le poids est réparti au centre du jig et "Tail weight", un jig avec plus de poids vers la queue. Les "center weight" sont principalement utilisés pour les poissons entre deux eaux ou en profondeur moyenne (30-70m), ils descendent plus lentement et ont un mouvement latéral. Ils sont souvent la cible des barracudas, thasard, espadon voilier.
Les jigs «Tail weight" sont conçus pour descendre rapidement. On les utilisent pour atteindre rapidement les poissons en profondeur. Ils sont plus allongés, plus minces, offrent moins de résistance au courant et nécessitent moins d'efforts à manipuler. Fait pour le "SPEED jigging"
Choisir des jigs longs ou courts, votre choix dépendra de l'intensité du courant et la profondeur de votre zone de pêche. Un leurre lourd va descendre plus rapidement et restera plus verticale, par contre, il sera plus difficile à manipuler et exigent plus d'efforts physiques. S'il est trop légère, il lui faudra plus de temps pour atteindre le fond et aura un angle ouvert (à cause du courant), mais il sera plus facile à animer. La longueur jig affectera aussi la vitesses de descente. Par contre, un grand jig prend de plus gros poissons. Si vous pêchez 90 à 130 mètres de profondeur avec un courant modéré, des jigs de 150 à 250 grammes seront parfaits. Mes couleurs préfères sont le rose/argent, vert/or, rouge/blanc fluo, Argent, Orange. Avant d’acheter un JIG, valider le « Lure weight » sur votre canne.
Hameçons
On utilisera normalement des hameçons un peu plus solide que des hameçons ordinaires pour la pêche côtière. On choisira aussi des hameçons en proportion de la taille du jig, l'ouverture devra être un peu plus large que la largeur du jig. La courbure plus large avec une pointe recourbée vers l'interieur. Habituellement, les tailles varient de 7/0 à 13/0 pour le "speed jigging", pour le "Slow" on prendra plus des petites tailles. (5/0 à 7/0).
- Jig de 150 gr - Hameçon 7/0 à 8/0
- Jig de 200 gr - Hameçon 8/0 à 9/0
- Jig de 230 gr - Hameçon 8/0 à 10/0
- Jig de 250 gr - Hameçon 9/0 à 11/0
- Jig de 300+ gr - Hameçon 10/0 à 13/0
Je recommande la marque d'hameçons BKK, le modèle "razor sharp" 8090-6X-HG pour le speed jigging et le modèle "Light Jiggin" 8070-3x-hg pour le "slow". La pointe de ces hameçons possèdent une forme tranchante afin de bien pénétrer l’ossature des mâchoires. Ils sont solides avec un fini impeccable et ils sont protégés pour l'eau salé.
Fils & avançons
La grosseur de la tresse (fils) varie selon la force de la canne (normalement 40 à 80 lb). On va utiliser souvent le terme PE pour indiquer la force de la ligne, il faut calculer à peu près 10 lb par PE, exemple : PE5 c’est environ 50 lb. La longueur de tresse recommandée est d'environ 300 à 500 verges . On utilisera aussi un avançon assez long, environ (15 pieds ou 4-5 mètres). On choisira un avançon proportionnel à la taille des poissons et de la force du courant. Si le fond est rocheux, utiliser du fluorocarbon, il sera plus résistant à l’abrasion que du nylon. Mais le Nylon fait aussi très bien le travail.
Des tresses de type "Hollow Core" ont fait leurs apparitions, ceux sont des tresses creuses. Très pratique, elles permettent par exemple de relier la tresse à l'avançon (Nylon ou fluoro) sans avoir à faire de gros nœuds ou pas de nœud du tout. Oui, pas de nœud, un raccord qui est solide à 100% basé sur des jonctions par friction. Elle vous permettra de préparer des montages avec des points de cassure contrôlés. Vous pourrez désormais utiliser la longueur de leader que vous voulez sans vous soucier du gros nœud qui bloque dans le anneaux de votre canne. Requiert certains petits outils (aiguilles à épissurer et colle pour tresse) et évidement de la tresse de type hollow (16 brins).
Conseil
Poids du Leurre Taille de l’avançons 120-150 gr 40-60 lb (Fluorocarbon ou nylon) 170-200 gr 50-80 lb (Fluorocarbon ou nylon) 230-300 gr 100-130 lb (Nylon)
Montage & nœud
Pour relier une tresse à un avançon (leader) pour le Jigging, on recommande un « PR KNOT », une jonction très solide avec un minimum de frottement dans les anneaux de la canne. Par contre, il requiert l'utilisation d'une bobine.
Pour le popping, on recommande aussi le nœud "FG Knot", il ne requière aucun outil, moins de frottement sur les guides de la canne que le nœud PR.
L'hameçon monté sur une petite corde de kevlar (1.5 à 3 pouces de long) s'appelle « Assist hook ». Normalement un « Assist hook » est suffisant, mais il y a des pêcheurs qui préfèrent en placer deux (Exemple : 2 x #5/0), pour augmenter le ratio de capture. Moi, je préfère utiliser un seul hameçon de taille #7/0 à 11/0, cela garde le montage dans sa plus simple expression. Normalement l'ouverture de l'hameçon doit être plus grande que la partie la plus large du JIG. Les « assist hooks » sont attachés à un anneau métallique appelé « Solid ring » ou directement sur l'émerillion, ce dernier servira aussi de point d'encrage pour le JIG et pour l'avançons. Ce dernier a l'avantage d'éviter que la tresse soit torsadée.
Pour relier l'ensemble à l'avançons, on utilisera un noeud « Improved trilene knot » ou un "San Diego Jam knot" pour des gros avançons. Pour les avançons plus petit, il est préférable d'utiliser un noeud « AG chain knot », c’est le nœud le plus résistant que je connaisse. Les touches sont très évidentes, lorsque vous sentez le jig ralentir ou devenir plus lourd, c'est qu'il y a un poisson au bout. N'hésitez pas à ferrer à plusieurs reprises afin de bien encrer l'hameçon.
Un nœud simple pour attacher un leader à un hameçon ou encore pour fixer la tresse à l’intérieur d'une bobine de moulinet, on peut utiliser un UNI KNOT.
Accessoire
Je recommande fortement l’utilisation d’une ceinture de combat (Baudrier) si vous ne voulez pas avoir un mal de dos ou un beau « Bleu » au ventre, une pince à anneau brisé pour changer de JIG, un couteau, des gants pour protéger vos mains (Tresse), bobine pour faire les noeuds PR.
Le SLOW Jigging"
Origine
Alors que Nirohiro SATO décrochait le poisson d'un de ses collèges, il avait laissé sa canne de « jigging » dans le porte-canne avec le jig dans le fond. En revenant à sa position, il ressaisit sa canne et s'aperçoit qu'un poisson était au bout de la ligne. La mer était un peu agitée, le mouvement du bateau avait suffi à animer le jig pour réussir à atirer un poisson vers son leurre. Par la suite, l'idée lui est venue de pêcher de cette façon, c'est-à-dire de laisser le leurre dans le fond et l'animer par petite saccade. C'est un peu plus tard que le jig de type « slow » est arrivé. Un jig avec un côté plus lourd obligeant le jig à tomber à plat, créant un mouvement de glisse avec une trajectoire plus ou moins erratique.
Le SLOW jigging se définit comme une pêche de finesse, on pêche avec du matériel léger, ne requérant pas trop d'effort physique. Les jigs sont normalement munis de deux paires d'hameçon, une paire à la tête et une paire à la queue, permettant d'attraper des poissons lors de la descente comme à la remontée. Généralement, on va utiliser avec des jigs entre 60 et 450 grams. Les mouvements de saccade sont remplacés par des mouvements plus gracieux et plus lent. On veut attraper les poissons par le mouvement naturel du jigs et non par l'animation forcée de ce dernier. Contrairement au « Speed jigging » où le jig est descendu en ligne droite, ici, le jig permet de prendre du poisson même durant la descente.
L'objectif derrière la technique du Slow jig, c'est de capturer les poissons près du fond sans trop d'animations, provoquer les poissons moins actifs, permettre aux espèces plus lentes d'attaquer le leurre. Lorsqu'on parle de SLOW jig, on pense nécessairement au "DRAG", l'effet que le courant aura sur un jig lent et large et qui tombe à plat. Donc, si on veut que la ligne reste parfaitement verticale et que le jig ne prenne pas une éternité à descendre, le montage doit avoir le moins de résistance possible dans le courant.
Le contact avec le jig est primordial dans le "Slow jigging", sinon vous ne saurez pas quand vous aurez touché le fond ou si un poisson aura mordu. Alors, lorsque vous voyez la ligne partir sur une trajectoire horizontale, cela signifie que le courant est trop puissant ou que votre jig est trop léger. Changer pour un jig plus lourd afin de corriger la situation, l'ajout d'un "Parachute" en avant du bateau est parfois requis si on veut ralentir la dérive du bateau surtout par temps venteux.
Canne
La canne de SLOW est généralement plus longue qu'une canne de SPEED jigging (environ 6 à 7.5 pieds), elle possède une tige fine, une action parabolique, un bout fin et souple. Néanmoins, la canne doit posséder un bon « backbone » (Rigidité au niveau de la section près du moulinet). Le bout souple a pour fonction de faire rebondir le jig. À chaque coup de manivelle ou traction sur la canne, le bout de la canne charge et décharge de l'énergie reçue, il agira comme une catapulte et projettera le jig vers le haut en laissant ce dernier redescendre en planant. Vu que la canne SLOW est fine, on ne combattra pas le poisson avec la canne, on va plutôt utiliser la force du moulinet. Lors de gros combats, le bout de la canne est presque toujours dans l'eau, sinon vous aurez de la difficulté à ramener le poisson. Si on se compare aux aiguilles d'une horloge, le combat se ferait entre 06 :00 et 09:00. Lors de nos essais, nous avons essayé les cannes de PRO MARINE, une canne à faible prix et qui fait largement la JOB ! Vu que le moulinet et le fils ont un rôle important, il est donc plus judicieux d'investir dans ces deux éléments.
Moulinet
Le moulinet doit être de qualité, il doit avoir une bonne vitesse de récupération afin de générer un chargement efficace de la canne, on va rechercher des ratios de 5.8 :1 à 6.4 :1 (avec une vitesse de récupération entre 80 cm à 110 cm) par tour de manivelle, au niveau de la capacité, 300-400 mètres de fils en PE2-3 sera idéal. Le frein est généralement autour de six à douze livres, étant donné que la canne est très LIGTH, un bon frein sera un MUST surtout si la zone de pêche est pleine d'obstacles. Trois moulinets étaient utilisés de nos essais, le Daiwa Saltiga star drag, Shimano Ocea 20000, Shimano Talica 8. Les critères étaient: vitesse, frein, capacité, légèreté.
Fils
Le fils doit être fin pour les raisons suivantes: On veut une bonne vitesse de descente, le moins de friction possible, diminuer l'effet du "Drag", mettre un maximum de fils dans le moulinet et finalement avoir de la sensibilité. On veut toujours être en contrôle du jig! Plus le fils sera fin, meilleur il sera. J'ai adoré le fils PE X8 de "Cross Factor", un fils fin et rond avec un changement de couleur à tous les dix mètres et des marqueurs au mètres et cinq mètres. Très pratique lorsqu'on veut savoir si nous sommes près du fond. Il y a aussi le "Jerry Brown Decade" 40 lb., un peu plus gros, très solide, mais aussi très cher. Habituellement, les gens vont utiliser du fils entre PE 1.5 à PE3 (20 à 40lb).
Hameçons
Le choix des hameçons est très important, ces derniers doivent être fins et très aiguisés. On entend par « aiguisé », la pointe accroche votre peau lorsque vous le frôlez . La longueur de "l'assist cord" est normalement court afin que les hameçons ne s'emmêlent pas. Les hameçons sont plus petits que ceux utilisés au "SPEED", les tailles 1/0 à 6/0 sont les plus utilisés. Étant donné que le jig est souvent attaqué lors de la descente, l'installation d'hameçons à la queue du jig est une bonne chose si le fond n'est pas trop encombré. Lors de nos essais, nous avons seulement mis deux hameçons à la tête. Tellement ces hameçons sont aiguisés, il n'est pas rare que l'on accroche des poissons par la tête, le côté, ventre. Les hameçons "Owner Dual Dancing Guardian" et les "Oishi Kaiken" possèdent tout deux des courbures fermées, permettant une meilleure pénétration dans la mâchoire du poisson ainsi qu'une réduction des décrochages. Remarquer sur la photo comment l'extrémité de l'hameçon est orientée vers l'oeillet.
Il n'y a pas de taille spécifique à utiliser pour les jigs, habituellement, il suffit que les hameçons de tête et de queue ne se touchent pas. Généralement, voici ce que je recommande en terme de taille, mais cela peut varier suivant la forme du jig et les marques d'hameçon, car chaque manufacturier ont des tailles d'hameçon différent pour le même numéro. (Le tableau ci-dessous est basé sur les modèles suivant: DECOY JS-3, Owner Guardian, Oishi Kaiken, BKK 8070)
Si vous décidez de monter vos propres assist hooks pour le Slow jigging, je vous inviterai à regarder le vidéo de "Tutos" Ogasawara de Anglers Secrets, tous les items nécessaire au montage hameçons DECOY, la corde YGK taille #20, anneau solide.
Jigs
Le choix du jig est étroitement lié au type de poisson recherché. Il y a des "Sliding (Plannant)" et d'autre de type "Woobling (Vaccilement)" ou encore un mixte des deux (Erratique). Tout dépendant des poissons recherchés, il est important d'utiliser le bon type de jig.
Par exemple, les modèles "Woobling" sont préférables pour la pêche des snappers ou des mérous, ces derniers réagissent lentement et ne poursuive pas le leurre comme les pélagiques, ainsi un jig avec une action "Woobling" a beaucoup plus de chance d'être pris près du fond. À l'inverse, les thons, sérioles, Jacks, bonites préféreront des jigs avec une action "Sliding" ou "Erratique". Vu qu'ils ont l'habitude de chasser verticalement et à grande vitesse, un jig avec une animation rapide aura beaucoup plus de succès.
Montage
Il faut seulement retenir que les hameçons doivent toujours être placés au-dessus du jig et non en dessous. Sinon vous allez vous accrocher dans le fond. Normalement, je recommande d'utiliser seulement deux hameçons à la tête du jig. À quatre hameçons, on accroche beaucoup de plus de poisson, mais on accroche aussi le fond. (Sauf si ce dernier est sans encombres) Pour les anneaux brisés, anneau solide et émerillon, je vous recommande d'avoir différentes tailles, tout dépendant des espèces poissons visés et de la grosseur des jigs, vous aurez à créer un ensemble harmonieux.
Certains petits articles sont requis, comme anneaux brisés et solides en taille #5,6,8, émerillon, assist cord (gros et petit), colle rapide, lime, lame. L'utilisation d'une petit boite est très pratique. Moi, je me sert de la même boite pour le speed jigging et le slow.
Avançon
Il est recommandé d'utiliser un avançon en fluocarbon ou nylon de 30 à 50lb et d'une longueur minimum de 10 pieds. Cette longueur vous permettra de ramener le poisson à bord plus facilement, de plus le jig paraitra complètement libre. Vous pouvez utiliser du fluorocarbon si le milieu est très rocheux ou que l'eau est très claire. Sinon le nylon fait très bien l'affaire. Je favorise des avançons fins sinon ce dernier déformera le mouvement du jig. On reliera l'avançon à la tresse avec un FG Knot ou PR Knot afin de tirer profit de toute la résistance de l'avançon.
Mouvement de jgging
High pitch : On laisse descendre le jig jusqu'au fond, puis, on le lève rapidement en faisant deux trois tours de manivelle, car on veut pas rester accrocher. Par la suite, on l'amine comme au "speed jigging", soit un tour de manivelle pour une traction sur la canne, sauf que le rythme est plus lent, on veut que le jig travaille lorsque le jig descend.
Slow pitch : On garde la canne parallèle au plan d'eau, on charge la canne par un tour de manivelle (ou moins) et on fait une pause entre chaque tour de manivelle. Le jig passera de la position verticale à horizontale et ainsi de suite. Vu que le moulinet ramène près d'un mètre à chaque tour, le jig remonte avec un mouvement de gauche / droite. On peut aussi le faire dandiner à un mètre du fond, c'est très efficace sur les Snappers.
Long picth / long fall : On tire sur le jig en pointant la canne vers le ciel, dès que la canne atteint sa pleine hauteur, on redescend rapidement le bout de la canne jusqu’au niveau de l’eau. Puis, on surveille le mouvement du fils afin de détecter toute attaque. À la prochaine montée, on fait un tour de manivelle et on recommence le manège. Faire attention que le fils ne s'emmêle pas sur le bout du scion.
On peut aussi mélanger toute ses mouvements, utiliser celle qui vous plait le plus, l’essentiel c’est de prendre du poisson.
Bonne pêche à tous.
Alain
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