Cannes Pêche

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Pêche au broumé, découvrez cette technique de pêche en mer

Pêche au broumé, découvrez cette technique de pêche en mer

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La pêche au broumé fait partie des techniques de pêche aux appâts les plus pratiquées en bateau en Méditerranée. C’est une technique de pêche qui demande quelques règles relativement simples à respecter pour mettre toutes les chances de son coté.

 

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Avec un beau poisson, laissez la canne correctement travailler avec un réglage optimum du moulinet. Le reste n’est que plaisir et patience.

 

L’équipement est relativement rudimentaire : une canne de 2m40 à 3m de puissance 20/60 gr équipée d’un petit moulinet avec une contenance de 200 m de nylon en 26 à 35/100.

Le nylon doit être de très bonne qualité, le fil doit avoir le moins possible de mémoire pour éviter un vrillage intempestif. Si le courant est relativement important ou encore à la suite d’un combat avec une belle pélamide, votre nylon peut se retrouver complètement vrillé.

Cette pêche se pratiquant entre deux eaux et non pas au fond, il n’est pas conseillé d’utiliser de la tresse. Vous ressentirez mieux les touches mais elle émettra trop de vibrations sous l’eau et les poissons les ressentent très bien.

La technique de pêche au broumé consiste à amorcer régulièrement de façon quasi continuelle.

L’amorçage se fait essentiellement avec des morceaux de sardines, mais peut aussi être constitué de morceaux divers et variés comme des anchois, des crevettes, du pain, des colorants et même du fromage. L’important est de laisser une trace olfactive importante et de permettre de nourrir le poisson pour lui ouvrir l’appétit. C’est pour cette raison qu’il faut « broumeger » des petits morceaux voire même les broyer.

 

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La pélamide ou bonite à dos rayé est sans conteste le poisson au rapport taille/poids le plus combatif que je connais. Une vraie boule de nerfs.

 

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Le corps d’une pélamide est parfaitement conçu comme une vraie torpille pour atteindre de très grandes vitesses dans l’eau.

 

Remonter à la source, le principe de la pêche au broumé

Les bancs de poissons qui passent à proximité vont naturellement sentir cette odeur et remonter à la source pour trouver éventuellement une manne de nourriture providentielle en tombant sur l’appât que vous aurez pris soin de présenter de manière consciencieuse. Il faut vraiment prendre soin de la présentation qui est l’élément clé de ce type de pêche. Une sardine avec le ventre éclaté et courbé sur votre ligne aura pour effet de créer un effet d’hélice dans le courant avec le risque de vriller la ligne. Si vous n’avez pas pris soin de mettre un émerillon de qualité vous ne réussirez qu’à faire fuir l’éventuelle prise qui ne trouvera pas normale l’attitude de votre appât. Votre appât doit « nager couler » dans le courant au milieu de la trace de broumé qu’il faut, sans cesse, alimenter judicieusement, mais sans excès, tout au long de l’action de pêche.

Un appât au milieu du bleu de la mer sans broumé autour de lui n’est pas intéressant pour le poisson dont la méfiance est bien trop importante. Pour pouvoir les leurrer facilement, il faut mettre en place une sorte de concurrence alimentaire, une frénésie alimentaire qui fait que les poissons se jettent rapidement sur tout ce qui flotte et qui est comestible. La clé de la réussite est là !

Mais pour y arriver il faut trouver le bon compromis de lestage sur votre ligne afin que votre appât coule en même temps que votre « broumé-amorcage ». Il restera ainsi dans sa trace tout le long de sa descente à travers le courant d’intensité variable. La complexité réside dans le fait que les courants marins ne sont pas stables et réguliers. C’est à vous de vérifier constamment que votre ligne descend correctement et ne reste pas en surface ou regagne le fond trop rapidement. Remontez régulièrement votre ligne pour vérifier votre appât et aussi pour refaire une nouvelle coulée avec une bonne dose de broumé.

 

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La dentition de la pélamide nous démontre bien qu’il ne sert à rien de vouloir pêcher trop fin….

 

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Faire monter dans le broumé des daurades royales reste un moment fabuleux pour ce poisson pourtant très craintif.

 

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Là aussi, on peut admirer une forte dentition. Attention à vos doigts ! Le choix des hameçons doit être fait judicieusement.

 

Action permanente

 Ce n’est pas une technique de pêche d’attente. Il faut être en action permanente et alimenter régulièrement le broumé.  Si tout se déroule parfaitement, le banc de poisson peut rester et se tenir à seulement quelques mètres de votre embarcation. Et là c’est du pur plaisir.

Pêcher à vue et voir les poissons se saisir de votre appât en « live » vous procurera un réel plaisir. Il faut continuellement leur donner à manger en leur faisant croire que vous les nourrissez avec votre amorçage. Le banc de poisson  restera ainsi un long moment dans la trace de votre broumé.

Tous les poissons peuvent être pêchés avec cette technique : les sparidés comme la daurade royale, le sar, le denti, le pagre, les pélagiques comme la pélamide, le maquereau et divers prédateurs comme les liches, les palomines. Les surprises peuvent être de taille. Il ne sert à rien de pêcher trop fin car vous pouvez avoir affaire à un adversaire de taille. Un très bon fluoro-carbon de 28 à 35/100 me semble être le compromis parfait. En dessous de ce diamètre, le risque est trop important surtout si une belle pélamide ou un précieux denti a pour idée de saisir votre appât.

Étant donné que vous pêchez entre deux eaux, décollé du fond, prenez votre temps lors du combat. Ne cherchez pas à précipiter l’arrivée de votre prise au bateau, laissez le poisson s’exprimer ; vouloir brider une jolie pièce n’aurait pour effet que de voir une casse se produire. Les rushs d’un poisson de plus de 4/5 kilos peuvent être fulgurants et un moulinet mal réglé avec un frein trop serré ne vous apportera que de mauvaises surprises.

 

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La palomine est un poisson de la même famille que les carangues que l’on pêche très régulièrement dans le broumé, et qui se fixe très bien dans celui-ci.

 

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La cavale ou maquereau espagnol est un poisson qui lui aussi répond très bien au broumé. Son nom de cavale n’est pas usurpé. Au bout de la ligne vous allez vite comprendre.

 

La pêche au broumé peut-être très « rentable » ! Soyez raisonnable et relâchez les poissons très peu blessés avec un hameçon juste piqué au bord des lèvres. Le plaisir est avant tout la pêche et le combat avec nos malheureux partenaires de jeu.

 

 

Un petit coup de gueule peut-être, mais cela m’attriste à chaque fois que je vois des tableaux de pêche de plus de 50 poissons étalés à même le sol ou encore pire dans une glacière remplie de sang…

 

Alain

 

 



23/09/2016
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